Ephémérides vineuses : 2015


Encore une fois des problèmes très casse couilles d'affichage de la police : désolé pour l'inconfort de lecture (et je ne parle même pas de l'affichage très aléatoire des illustrations).
Je rentre dans le HTML corriger çà dès que possible (et j'étudie de près la possibilité de déménager le blog)!




Je n'ai jamais été un grand fan des filles du mois mais là, je me dis que, finalement, ce concept peut avoir a du sens.
A condition, bien sur, de remplacer filles par quilles.

Donc voilà : si je regarde dans le rétroviseur mais pas trop loin, juste depuis le début 2015 et une seule fois par mois, qui est ce que je retiens parmi les vins bus et partagés tout au long de cette année vinique 2015 ?




Janvier 2015

Mouton-Rothschild (Pauillac, 1996).
Cette bouteille, j'en parle longuement dans mon premier billet de l'année. Normal : c'est la dernière de 2014, finie le premier jour de janvier 2015. Il y a pire fins et commencements !

Ce genre de quille je ne les ouvre (pour être précis : je ne me les fais offrir /
ouvrir) bien sur pas tous les jours, même en Aveyron (où j'ai aussi de beaux souvenirs de Cheval Blanc (1989) et de Roquefort Baragbaudes. Et je ne parle même pas du Melsat ou des Bougnettes).
Intellectuellement parlant ce ne sont sans doute pas les vins qui me sont les plus faciles à boire. J'en veux pour preuve les quelques Pétrus que j'ai pu vider, sur de beaux millésimes et dans un cadre non professionnel : je me suis à chaque fois retrouvé à les défendre. Non pas que les vins aient eu, dans l'absolu, besoin d'être défendus.
Non : les vins n'avaient bien sur pas besoin d'être défendus, le mythe en revanche ...

Car quand tu bois du mythe avec quelques convives et que ceux ci se rendent compte que ce mythe n'est, finalement, que du vin qui sera pissé le lendemain : tu as beau leur expliquer que ce vin est juste à la hauteur du mythe, il n'en reste pas moins que du vin.
D'autant que forcément, à un moment ou un autre, on te sort la valeur financière du verre que chacun boit ... et le fait que c'est monstrueux.
Que veux tu répondre à çà ?
Que çà n'a rien à voir ? C'est pas aussi simple ...

Sans doute faut-il seulement répondre que ce vin est et reste superbe, que le marché est ce qu'il est et que ... basta (surtout quand on n'a pas à acheter la bouteille).
Là, ce 31 décembre puis ce 1er Janvier, rien de tout cela : on se l'est bue et appréciée tranquillement la quille de Mouton 1996, et en prenant le temps qu'il fallait sans ajouter de fioriture inutile. Juste le plaisir de partager un grand vin.
Alors la soirée, comme le lendemain midi, comme le vin lui même : tout était (très) réussi.


Février
Riesling Herrenweg (Alsace, Riesling, 2011) de Barmès-Buecher
C'était le dernier week-end de février, alors pour la quille de février il était temps de se croiser !

Lors de ma pendaison de crémaillère, jolie rencontre avec ce très beau Riesling aux notes d'hydrocarbure mais pas trop et, surtout, pas que.

Très très jolie bouteille.
Il faut dire que j'aime beaucoup le Riesling. Très très jolie bouteille qui m'a donné deux envies :
- revenir vers un autre Riesling qui m'a longtemps réjoui : le Grand Cru Kastelbeg de Guy Wach au Domaine des Marronniers (à Andlau). Là aussi un superbe vin que j'ai finalement fait entrer en cave, en préparation d'une mémorable soirée dégustation Riesling chez les Sériot.

- faire entrer en cave quelques bouteilles d'autres Rieslings de Barmès-Buecher. C'est avec cette envie là que çà c'est gâté, au moins pour le Herrenweg (2011) : grosse irrégularité de bouteille à bouteille (certaines étaient en effet irrémédiablement oxydées, et ça fait braire !).


Nota : en février il aurait pu (du ?) y avoir mes retrouvailles avec le Clos Papillon du Domaine des Baumard et cette mini verticale 2004 / 2006 / 2009 / 2010 (tout particulièrement l'étonnant (et enchanteur) 2004 !). Mais c'était sur leur  stand, au SVL15, alors ça n'entre pas dans le propos de ce billet (mais lors de mon prochain passage dans leur coin le Clos Papillon re entrera sans doute dans ma cave !).


Mars
Mes retrouvailles avec le Brut Nature (Champagne) de Drappier, beaucoup bu juste avant la traversée d'un désert particulièrement aride.
Le Brut Nature de Drappier est en effet l'un de mes Champagnes de prédilection. A tel point qu'il fut un temps, lorsque je me risquais aux joies inégales et conjointes de la navigation fluviale et du petit commerce éthylique, l'un des deux piliers de mon offre champenoise (avec le Blanc de Blanc de  Ruinart).
Y a du vin ! Du vin du genre droit et un chouia austère (c'est bien, le Pinot noir avec des bulles), et j'aime çà.
Beaucoup.

Alors cette quille, même si elle ne me remet pas que des bons souvenirs en mémoire, je continue de l'apprécier : ça doit prouver qu'il est vraiment (très) bien ce Champagne, non ?


Avril
Mangot Todeschini (Saint Emilion Grand Cru, 2010)
J'avais depuis peu quitté la rive gauche pour basculer à droite.
Çà a, entre autres choses, été l'occasion de rencontrer les Todeschini avec lesquels j'avais été en contact irrégulier et à distance depuis si longtemps (il faut dire que l'un des deux - comme je suis un mec sympa je ne dirai pas lequel - avait systématiquement séché les interventions que je fais depuis si longtemps dans le cadre de la préparation au DNO, au Centre d’œnologie de Toulouse ...).
Bref : bien qu'ayant quitté le Médoc, je suis visiblement resté sensible au Cabernet ("y en a").
Ce vin ? Concentration et fraîcheur séduisantes, avec un superbe potentiel.
Une sorte de must have dans ta cave.







Mai

Pavie Macquin
(Saint Emilion Grand Cru Classé B, 2012)
Superbe de puissance, d'harmonie et d'équilibre ce vin découvert (à l'aveugle) lors de l'une des dégustations toujours riches d'enseignements, de vins et de belles rencontres (pas que liquides) qui sont organisées par et chez les Sériot !
En fait ces dégustation au Club Jean Melin suffiraient sans doute, par elles mêmes, à remplir la plupart des mois de l'année 2015 !
En tous cas çà c'était vraiment très très bon.



Juin

Aguirre
(Pic Saint Loup, 2012).

Ce vin du Château la Salade Saint Henri : une jolie bouteille découverte à l'occasion de mon retour au Congrès annuel des œnologues de France (édition 2015).
Dans les arènes de Béziers avant et pendant le repas au cours duquel j'ai voisiné avec Anne Donnadieu, la vigneronne génitrice du pinard en question.
C'est un assemblage réussi de Syrah, Grenache et Mourvèdre (du moins si j'en crois mes notes gribouillées sur un morceau de papier abondamment froissé), pour un prix à la bouteille de l'ordre de 15 € si je me souviens bien.
Parfaitement réussi (et qui me change fort agréablement de mes habituels breuvages bordelais pour autant pas ridicules !).



Juillet

Défi de Fontenil
(Vin de Table, 2012).

Du velours liquide, avec de la chair et une finale incroyable de pureté et de longueur.
C'est une autre des bouteilles enthousiasmantes découvertes lors de l'une des dégustations au Club Jean Melin.
Que dire d'autre sinon que ce vin était splendide ?
Ben rien d'autre, spas la peine !
Si, juste un clin d’œils aux zozos qui régulièrement viennent se répandre sur leurs malheurs avec les commissions d'agrément et/ou l'INAO : là les malheurs sont pas récents, on en a pris son parti et on sort de superbes flacons, des vins de Table qui y tiennent superbement leur place, sur la table et avec une belle régularité !
C'était ma minute : "je dis çà je dis rien".


Aout
Bubbles Kiss (Vouvray Brut)

Contacts épisodiques sur Facebook puis, à l'occasion du SVL 2015, première rencontre "en vrai" avec Benoit Gautier et ses vins.
Dont ce Bubble Kiss qui est devenu l'une de mes bulles de prédilection ... en particulier lors de ce mois d'Août entre amis à Port Louis, sur la rade de Lorient.
Il est bien connu qu'à Port Louis y a un micro climat.
Sauf que cette année là, le micro climat y était du genre (très) maussade : pas comme le Bubbles Kiss qui, lui, est un vin (très) primesautier, avec ses bulles fines et ses beaux arômes !
De la joie en bulles (et en kisses) pour un tarif très sage.


Septembre

Clos Manou (Médoc, 2009)
J'ai eu le plaisir de travailler comme œnologue conseil avec (avec ? pour ? un peu des deux !) les Dief.
Y a pire.
Leur Clos Manou est toujours superbe. Il l'est d'autant plus dans les grands millésimes qui ont un peu de bouteille.
C'est le cas de ce 2009 qui, pour autant, peut encore attendre facilement 5 ans de plus pour devenir à tomber ! Pas facile : il ne me reste qu'une bouteille (si j'en ais pas zappé une dans un coin).



Octobre

Défi de Fontenil (Vin de Table, 2005)
Dégusté en magnum, ce vin était des plus séduisants et déjà remarquablement beau. C'était pourtant un infanticide, tellement il a encore du potentiel.
C'est clairement l'une des bouteilles qui ont illuminé mon année bachique 2015 ! Avec son petit frère de 2012 dont je parle plus haut : ben oui deux fois le Défi de Fontenil dans cette compilation !
En même temps, quand c'est bon, c'est bon. Là, c'est même vraiment et vachement bon !
Pas de photo car le soir même ma fille (celle qui picole) est repartie chez elle avec le magnum sous le bras ...

Novembre
Cuvée La Gargone (Bordeaux supérieur, 2010)
Ce "simple" Bordeaux (très) supérieur est avant tout une superbe quille, et François un bon gars.
Pour résumer.
A attendre, bien sur ... mais c'est quand même très très bon là tout de suite.

Pour en avoir faut pas aller au chai : y en a plus.







Décembre

De François à Claude il n'y a qu'un pas qu'un récent repas m'a fait franchir en me permettant de trouver la bouteille qui allait clore cette liste annuelle.
Lors du r
epas de fin d'année de ma boite, à Béziers, avec ce blanc pour commencer.
Un blanc qui est en fait un orange, et mon premier du genre.
Belle première fois tant son aromatique est intéressante !
Belle bouche aussi, de l'équilibre.
Beau vin que cet Apicius, au Moulin de Lène (en Côtes de Thongue) !
Faudrait qu'on se recroise avec Claude Gros, un de ces jours !

Il y aura bien sur des bouteilles de fêtes, voire des bouteilles festives, dans les jours à venir.
On en reparlera sans doute.




D'ici là :

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé, consommez l'ensemble de ces vins avec modération
(et c'est pas toujours facile).

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