A deux
reprises j’avais déjà été publié dans « En Magnum ».
La première fois c’était avec « le cosmique de répétition », dans le
cadre du numéro vert de la dite revue.
L’enjeu était simple, et amusant : mettre le pied dans la porte au milieu
de ce qui s’annonçait comme un concert de louanges chantant les vertus du bio
et, surtout, de la biodynamie.
En toute immodestie : je crois y être assez bien arrivé en prenant comme
ligne de conduite de traiter de l’agriculture (dite) conventionnelle, bio et
biodynamique non pas au travers de ce qui s’en dit mais de ce qui s’y fait. De
ce que sont les produits utilisés.
Forcément quand j’en suis venu à la
biodynamie et à ses préparations (en particulier la P505 qui se fait, au choix, à l'aide d'un crâne de chèvre ou de chaton mignon) ça a décoiffé. Et pas que les chatons.
Ensuite il y a eu « la farce cachée des pesticides ».
Sur une base rigoureusement identique (mettre le pied dans la porte au risque d’attirer
les foudres de tel ou telle) il s’agissait cette fois de traiter spécifiquement
des pesticides viticoles et, surtout, de ce qui s’en dit au regard de ce qu’ils
sont et font réellement.
Ca a fumé.
Le climax étant probablement atteint avec un article scandaleux de
Pierre Guigui dans le numéro suivant de « En Magnum ».
L’individu n’ayant
peur de rien, et surtout pas de la malhonnêteté ou du ridicule, il intitulait
son papier : « Droit de réponse à André Fuster ».
Ben voyons donc !
Ce faisant il prouvait son incompétence dans (au moins) deux domaines bien distincts :
- le juridique.
En effet le droit de réponse se fonde sur la Loi du 29 juillet
1881 qui permet à toute personne mise en cause dans un journal ou périodique de
présenter son point de vue afin de répondre à cette mise en cause.
Autant dire
que dans mon article j’abordais des sujets autrement plus intéressants que le
cas de Pierre Guigui qui n’était ni évoqué ni même suggéré.
Dès lors son
prétendu « droit de réponse », vague tentaive pour se rendre légitime, était totalement infondé.
- La capacité argumentative (et, du même coup, l’honnêteté intellectuelle)
puisque Pierre Guigui fondait sa prétendue réponse sur deux extraits qu’il m’attribuait
et, à ce titre, mettait entre guillemets.
Sauf que le premier "extrait" je ne l’avais
jamais écrit ni même prononcé, puisqu’il s’agissait de ce que Pierre Guigui,
grand medium en devenir, imaginait que je pouvais éventuellement penser, et que
le second était bien une phrase de mon cru … à laquelle il avait ajouté un
adverbe en transformant radicalement le sens.
Trois « En Magnum » doivent faire un "En Réhoboram" ?
Dès lors, mon Réhoboram date de début septembre 2020, à savoir la parution de mon : « le
commissaire dans la truffière » dans le numéro 20 de « En
Magnum ».
Dépêchez-vous : ce numéro est en kiosque jusqu’à la fin du mois, mais pas au-delà !
Sous un titre emprunté à Pierre Magnan il s’agit cette fois d’évoquer les arômes du vin et
leur origine, et d’en profiter pour remettre en cause l’habituelle
classification des arômes du vin en arômes primaires, secondaires, et tertiaires.
Le pari est double et doublement audacieux.
D’abord le mien, encore que je ne sache pas avec certitude s’il faut parler de
pari audacieux … ou bien présomptueux ! Car arriver à traiter ce vaste
sujet de façon claire, argumentée, exhaustive et compréhensible (et, autant que
faire se peut, pas parfaitement chiante) est sans doute une gageure. Un contrat
hasardeux dont je ne suis toujours pas convaincu d’être arrivé à totalement le
respecter.
Ensuite celui de Nicolas de Rouyn et Michel Bettane qui ont accepté le projet
et décidé de le publier.
Nicolas de Rouyn l’annonce en en tête de mon papier :
« Les arômes, ces plaisirs du vin, d’où viennent-ils ? Notre
scientifique préféré répond. Pour les cinq ans d’En Magnum, nous nous sommes
dits qu’un peu d’altitude ne nuirait pas ».
Je l’espère sincèrement.
Quoiqu’il en soit : merci Messieurs, d’avoir pris ce risque.
Merci aussi à tous ceux, pour l’essentiel remerciés en fin d’article, qui ont
permis à mon papier d’être scientifiquement fondé. Je pense en particulier à Guillaume Antalick, Alain Deloire et Stéphanie Marchand.
Je ne vais pas, ici, refaire ce papier.
D’ailleurs il est encore en kiosque.
Disons simplement que j'y dis, et essaie d'y prouver, que les arômes du vin - qu'ils soient dits primaires, secondaires ou tertiaires - ont tous leur origine dans le raisin. Et que leur expression dans le vin est fonction d'abord de paramètres viticoles parmi lesquels on comptera tout particulièrement la variété fruitière, le terroir (quoi que l'on entende par là), les façons viticoles et la date de vendange, ensuite de paramètres oenologiques.
Je n'y reviens pas davantage me contentant de lister ci dessous, et dans un complet désordre, une rapide sélection de ce qui a nourri ma réflexion et sa
restitution dans la revue :
- Recherches sur l'arôme
variétal des vins de Vitis vinifera L. Cv. Sauvignon blanc et sa genèse à
partir de précurseurs inodores du raisin (Takatoshi Tominaga)
- Rôle des caractères génétiques de la levure Saccharomyces cerevisiae et de la composition de la vendange sur la production d’esters lors de la fermentation alcoolique : Effet des gènes codants pour les estérases et du niveau de maturité des raisins sur les caractéristiques chimiques et sensorielles des vins rouges (Marine Trujillo)
- Impact des paramètres environnementaux sur la synthèse des arômes fermentaires par Saccharomyces cerevisiae en fermentation oenologique (Stéphanie Rollero)
- Influence of Grape Composition on Red Wine Ester Profile: Comparison between Cabernet Sauvignon and Shiraz Cultivars from Australian Warm Climate (Guillaume Antalick)
- Unravelling wine volatile evolution during Shiraz grape ripening by untargeted HS-SPME-GC × GC-TOFMS (Katja Suklje)
- Recherches sur le bouquet de vieillissement des vins rouges de Bordeaux. Etudes sensorielle et moléculaire d’un concept olfactif complexe (Magali Picard).
- Using a grape composition model to predict harvest time and influence wine style (Alain Deloire)
- Esters in Wines: New Insight through the Establishment of a Database of French Wines (Guillaume Antalick)
- Investigation and Sensory Characterization of 1,4-Cineole: A Potential Aromatic Marker of Australian Cabernet Sauvignon Wine (Guillaume Antalick)
- Late-Season Shiraz Berry Dehydration That Alters Composition and Sensory Traits of Wine (Hsiao-Chi Chou)
Bonne lecture ...
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