Oratorio de Noel

Faire simple, faire bon.

En fait ne presque rien faire et ("et" ou "pour" !?) passer un bon moment.
Se débarrasser du superflu, de l'ostentatoire et des figures imposées (et ce d'autant plus facilement que j'avais oublié le foie gras de canard mi cuit chez moi, au frigo ...).

Noël, quoi.Peu avant le Père Noël m'avait ramené ce cher vieux Excelsior remis en état de marche (çà c'est le Père Noël de Saint-Christoly Médoc), mais aussi et surtout ramené mes multiples enfants qui ont pourtant une fâcheuse tendance à s'éparpiller (de Purpan au Mans, en passant par New-York).
Pour autant ils sont fidèles au vin : le cadet ne va pas tarder à faire son stage de 3ème dans un domaine viticole, la seconde vend du vin à l'Oncle Sam ... et j'imagine que l'aînée doit bien voir passer quelques foies
cirrhotiques dans son service !?


Dès lors il ne restait plus qu'à ajouter un beau jambon, du fromage (dont j'ai déjà parlé par ailleurs) et quelques autres trucs autour, parmi lesquels l'incomparable milk-shake céleri bacon.

Mais quoi ensuite, pour y faire travailler l'Excelsior ...

Donc le vin.
Forcément des bulles à l'entame, car j'ai beau dire qu'il faut échapper aux figures imposées, la bulle reste quasiment inévitable.
Bien sur éviter le grandiloquent et l'ostentatoire en convoquant un aimable gaillard de bon aloi autour de la table, sans oublier de faire un clin d’œil familial.
Pas le bon moment pour faire la totalité du trio 1989, 1991 puis 2001 des trois enfants pourtant (enfin) réunis.
Alors lequel choisir ?
- le 1989 "de" Sarah ? En 1991, il ne me reste plus qu'1 Suduiraut et 1 Blanche de Bosredon (Château Bélingard)
- 1991 pour Lili ? Là aussi il faudrait taper dans le liquoreux.
Pas envie de liquoreux sur ce coup là. J'en bois d'ailleurs de moins en moins, mais c'est une autre histoire.
Il ne restait donc plus que 2001 pour lequel j'ai d'ailleurs un peu plus de choix (ce qui n'a pas empêché une récente - et relative - déception).
Restait alors à savoir qui ...
Sur ce blog j'ai déjà consacré tel ou tel billet aux gens que j'ai rencontrés lors des 3 années passées en Médoc à faire l’œnologue conseil : les Dief, les Peyruse, Alain Albistur, Latifa Saïkouk ou encore d'autres que je n'ai pas nommés.

Parmi ces rencontres, il y avait aussi Rémi Lacombe.
Personnage intéressant auquel il faudrait, un jour, que je rende une visite qui vaudrait bien un billet.
Rémi Lacombe auprès duquel je m'étais procuré, il y a une paire d'années, la trilogie 1989 (en magnum), 1991 et 2001 de son Bessan Ségur pour une verticale médocaine - autour des dates de naissance de mes enfants - qui avait été riche d'enseignements.

Or il me reste un tout petit peu de ce 2001
(dans la Cuvée Juline ... puisque nous avons des
enfants du même âge).

Donc voilà : la Cuvée Juline de Bessan Ségur (2001)

Sans préjuger des qualités réelles ou supposées des grands qui attendront encore en cave (à tort ou à raison), c'était une jolie quille, cette Juline (2011) :
vin à son apogée, qui tuile raisonnablement sur la frange, beau bouquet expressif et complexe (encore du fruit, épices douces, boite à cigare, ...) et, en bouche, de la matière avec une jolie structure toute en rondeur et amabilité et, pour parachever le tout, une finale d'une bonne longueur.
Ce vin doit pouvoir attendre encore un peu (le lendemain le fond de bouteille était encore fort bien !) mais, pour moi, c'est vraiment très bien aujourd'hui.


Enfin, aujourd'hui, ce qui est surtout bien pour moi c'est avant tout le menu détox :


Et, aussi, un Oratorio de Noël car cette soirée était bien un genre d'Oratorio : pas plus de mise en scène, que de costume, ou de décor mais un beau moment.





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