Oui c'était "l'adieu aux paons".
Aux paons car ils étaient emblématiques du lieu.
Pour autant, avec "mon" parc au milieu du Médoc ce n'étaient pas que des paons que je quittais car j'y laissais bien d'autres bestioles tant à plume qu'à poils ... et surtout un chat : ma bonne vieille Chatte Earley.
Puis d'autres choses encore.
L'arrivée à Libourne à peu près faite, il ne restait plus qu'à pendre - à arroser ! à imbiber !! - la crémaillère.
Quelques invités, quelques trucs à manger et, surtout, bien des bouteilles à déguster et à boire.
Bien sur à l'aveugle. Car le picth était simple : passer un bon moment, en bonne compagnie, et en jouant sur la reconnaissance, ou pas, des gentils vins bio ou bioD versus les méchants conventionnels chimiques.
(non, non : moi non plus je ne savais qui se cachait sous quel numéro d'anonymat).
Au final, quelles étaient donc les quilles sacrifiées ?
Du côté des blancs :
Riesling Herrenweg (2011) chez Barmès Buecher.
Alors celle là ...
Tout ce que j'aime !
Superbe Riesling : depuis le nez jusqu'à la bouche c'est un véritable enchantement.
Belles notes d'hydrocarbure. Ni trop, ni trop peu.
Remarquable, vraiment !
Vite goûter le reste de leur production !
Sauvignon by Beynat (2014)
Le régional de l'étape, puisque le chai est tout proche (trop proche !) de Libourne. Et ça tombe bien car j'aime beaucoup ce vin découvert - sur le millésime 2013 - à l'occasion d'une récente visite du chai, avec Alain Tourrenne.
Le 2014 me semble, si j'en crois ma mémoire, plus ample que le 2013.
La précision aromatique reste inchangée, et c'est très bien comme çà car on évite ici les tristes et caricaturaux Sauvignons trop souvent croisés par ailleurs. Le vin à avoir en cave (où il ne restera pas !).
Château Carbonnieux (2012)
C'est fermé et donc décevant : pour ce vin c'est trop tôt ou trop tard, sans doute !?
Ca me parle pas.
Rien à vraiment en dire ou redire, si ce n'est que ça me parle pas.
Dommage.
Domaine d'Orfeuilles - Les Coudraies (2011)
Vouvray demi sec
Fruits et fleurs au nez comme en bouche.
Sucrosité et fraîcheur qui donnent un bel équilibre.
C'est joli, plaisant et facile à boire.
A revoir dans quelques années sans doute (un peu comme le Silex, le superbe Vouvray sec du même Domaine, qui vieillit si bien (superbe 2002).
Reignac blanc (2013)
J'ai décidément des difficultés avec ce vin : je le goute parfois bien, parfois mal.
Là c'était mal.
Toujours cette empreinte du bois qui masque le fruit et le vin.
La dernière fois que je l'ai gouté c'était aux portes ouvertes de Reignac : en vidange depuis quelques heures et un peu remonté en température j'avais apprécié.
A revoir, donc. Plus tard. Autrement.
Et les rouges ?
Comme je suis un vil cumulard il y avait, dans le lot, ma bouteille mystère des Vendredis du Vin qui ont suivi de peu la pendaison de crémaillère.
Cette bouteille je n'en reparlerai pas ici puisqu'elle a fait le sujet de ce billet.
Mais il y avait aussi :
"Le petit dernier de La Brande" (2014)
Cette cuvée sans soufre, on l'a goûtée en avant première puisque la commercialisation ne pourra commencer que le 1er avril (ça s'invente pas). Les Todeschini Brothers m'avaient en effet offert cette quille lors d'une visite faite à Mangot, quelques jours plus tôt : on n'a donc même pas eu à ramper sur les barriques pour y arriver !
Plein de fruit. C'est rond, frais, plaisant, facile à boire. Joli vin de plaisir. Fond de bouteille un peu tapé, le lendemain après la nuit en vidange et à température ambiante. Mais on s'en cogne tant c'était bon à boire sur le coup !
Le Vignoble d'Elian (2011)
Belle matière un rien serrée mais très buvable avec son fruité épicé.
Jolie quille à tomber sans s'en rendre compte, tellement c'est plaisant à boire.
Beau vin de copains.
Guarini - Syrah
L'une des bouteilles qui n'a pas fait consensus.
Pour ce qui me concerne : y a de la matière, du potentiel et tout ce que tu veux en plus autour ... tout ce que tu veux, dont ce (petit) côté végétal qui me gène.
J'adhère pas.
L'iconoclaste (2012) - Domaine Fouassier
Pas de consensus non plus là dessus. Encore moins, même !
Ok : c'est du Pinot noir et y a de la couleur et de la matière.
M'enfin c'est quand même avant tout bien marqué par Brettanomyces.
Non, pour moi : non, vraiment pas.
La Roque (2012) - Mas del Périé
Rebelote : de la matière avec, au demeurant, un joli vin à aujourd'hui. Sauf que là aussi ça me semble déjà un chouia déviant cette chose là !
J'avais déjà goûté toute la gamme y a un moment et étais resté dubitatif. Ca se confirme.
Autant j'ai pris mon pied avec mes vieux Cèdre ou Probus, autant ce genre de quille : je le mets pas en cave pour les 15 ans à venir.
Il y avait aussi le 2012 de Nicolas Meylan (en fait il y avait aussi Nicolas Meylan himself).
Là aussi, ce vin j'en parle déjà par ailleurs et je le goûte pareil, pas la peine de radoter !
Château Sauman (2012)
Sympa, joli fruit. De la rondeur.
Mais ce vin aurait gagné à avoir un peu plus de matière et de structure.
Château Tour Castillon (2008)
Joli Cru Bourgeois, avec la fraîcheur qui caractérise ce cru et lui permet de si bien tenir.
Au printemps, j'avais beaucoup aimé le 2007 (en magnum).
Le 2008 est sur la même ligne : beau vin prêt à boire, qui peut encore attendre et y gagner.
Bien sur, tout ça s'est fait sous le haut patronage des 3 petits cochons de Riff Reb's, que je venais juste de récupérer après leur long exil :
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