C'est marrant la transmission : parfois t'es en plein dedans alors que tu es persuadé que non pas du tout : t'es un rebelle, un vrai.
La transmission, à moins que ce ne soit - a posteriori - la recherche de sens, de signifiant ?
Quoiqu'il en soit, lorsque j'avais 12 ou 13 ans et que j'étais XIIIiste à Saint Laurent de la Cabrerisse, mon père m'amenait régulièrement à Toulouse.
Nous y assistions alors à un match de rugby (c'est là que j'ai vu, de près, mes premiers all-blacks) ou, à défaut, un western signé Sergio Leone.
Côté repas c'était soit L'Entrecôte, haut lieu de la gastronomie toulousaine, soit Les Nouveaux Américains, aujourd'hui remplacés par la FNAC.
Lorsque mon fils, qui a 13 ans, descend à Bordeaux et que le calendrier de Top 14 le permet nous allons voir le match du week-end.
Mais - après UBB - Grenoble, je lui ais promis - juré - craché que nous n'irions plus à Moga voir les matchs d'hiver depuis le pesage.
Pourtant le pesage c'est bien pour voir le match et faire des photos.
Mais des fois c'est un peu venteux et humide.
© André Fuster |
Le 7 Mars l'UBB recevait le Stade Français et, après avoir fait illusion 20', ça n'a pas été glorieux. Plutôt balbutiant, même.
J'imagine que le jour où les matchs de rugby dureront 20 minutes, l'UBB sera Champion de France ?
Mais pour le moment les matchs durent 80 minutes ... et quand tu mène de 2 points après un sursaut inespéré et que tu rends le ballon juste avant la fin du temps réglementaire à une équipe qui va être capable de le garder jusqu'au drop victorieux ... ben le match tu le perds.
© André Fuster |
J'ai quand même fait quelques photos, même si à Chaban il n'y a pas de pesage et qu'on n'est pas sensé y entrer avec un appareil photo.
Mais je suis un rebelle, et les coups de pied de Beauxis sont dignes d'être immortalisés ...
Après, c'était le milieu d'après midi alors nous sommes allés faire un tout en ville, à la FNAC en l'occurrence.
Juste avant d'y arriver j'ai eu, comme l'UBB, une fin de mi temps un peu difficile avec un gros coup de fatigue.
Alors, nous nous sommes lentement dirigés ver le Bar du Boucher pour nous y requinquer avec un jus de fruit et une seconde couche de rugby.
Télévisé, le rugby.
Le Bar du Boucher je l'ai découvert somme toute assez tard : il y a grosso merdo un an, lors du premier entretien - très informel - en prélude à mon départ du Labo pour intégrer la boite qui m'emploie aujourd'hui.
J'avais alors choisi une poire qui s'était avérée parfaite, depuis j'y reviens régulièrement et, le plus souvent, reste fidèle à la poire.
Le BdB, tu y choisis ta viande - elles sont parfaites -, la taille du morceau et sa cuisson - qui sera respectée - avant de te diriger vers la salle du fond, sous la surveillance de la tête de taureau. Là, de grandes tables et des bancs tout aussi grands où tu es installé en compagnie des autres convives : souvenir d'un repas sympa, à côté d'un couple de Suisses amateurs de vins.
Car la carte des vins est très très loin d'y être ridicule, avec sa tapée de jolis flacons à tarifs plutôt sages, même si mon fils fantasme allègrement sur les multiples quilles prestigieuses aux tarifs stratosphériques.
Ce soir là j'ai renoncé à mon habituelle poire pour aller vers la Blonde d'Aquitaine, qui était persillée à souhait : le genre de morceau dont tu sais qu'il va faire exploser ton taux de cholestérol mais que ça en vaut la peine.
Et puis pour être sur de ton coup tu prends les frites à la graisse d'oie et elles sont redoutables ces putain de frites.
Addictives et mortelles à souhait.
Bon, pas de Suisses en vue : cette fois, à ma gauche, nous avions 5 boulets franchouillards et graveleux.
Le genre qui te pourrit ta soirée : pas de bol avec les bancs et tables partagés, ce soir là.
Alors les frites et les viandes - toujours au top - avalées nous levions le camp sans essayer d'aller au delà du temps règlementaire, pour retourner vers Libourne ... en se jurant bien de revenir, boulets ou pas !
C'est peu après que je frisais la crise cardiaque : en arrivant au parking Tourny ... et sa vue majestueuse sur l'interminable queue devant l'Entrecôte !
Putain je sortais d'une splendide entrecôte, alors là, franchement, franchement ...
Bon, l'Entrecôte j'y ai usé mes fonds de culotte, j'y ai même amené mon fils (cette putain de transmission) et en plus je l'ai raconté.
Mais cette queue est à désespérer de la nature humaine ...
le site internet du Bar du Boucher
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