"On se risque sur le bizarre"




Non, ce n'est pas que je me suis mis à organiser des soirées cinéma : c'est juste que d'une discussion comme il y en a tant d'autres est sortie l'idée d'une soirée "bizarre".
Oui : une soirée dégustation à laquelle les participants devaient venir avec un vin bizarre.
Bizarre ?
Oui, : bizarre.
Initialement bizarre par son origine qui ne devait pas forcément faire penser, a priori, au vin.
Puis le concept a pu être élargi : nécessité fait loi !
(il était, en outre, prévu de faire une after avec des quilles moins bizarres. Au moins théoriquement).

Dans le désordre le plus complet (1ère et 2ème parties de soirées mélangées), voici ma revue d'effectifs ... peut-être pas totalement exhaustive, car il y avait bien des quilles !

D'abord les 7 quilles que j'avais préparées :


Marquis de Terme
(2011).
Beau vin en devenir sorti de ma cave pour la soirée.
3 heures de carafage.
Très belle matière, encore un peu ferme. A revoir dans 4 ou 5 ans puis sans doute encore longtemps. Cool : y en a plein la cave.

Clos Manou
(2009)
Devenu un (encore plus) beau vin, lui aussi sorti de ma cave après 3 heures de carafage.
Superbe matière. Peut encore attendre. Le devrait. Ça va être dur : il ne me reste plus qu'une bouteille. J'aime, mais je me répète.
Retourner à La Poste y apprendre la patience.

Neige
. Première (2010). Cidre de glace (Canada)
Robe vieil or. Ça sent la pomme (y en a), tant fraîche que compotée. Belle attaque, joli équilibre entre le sucre et l'acidité.
Un truc piégeux (mais je suis un sale tricheur) mais très intéressant et fort agréable.
Merci à Laure P qui m'avait ramené çà du Québec !






Leth
(2010).
Un Blauer zweigelt autrichien.
Là aussi sorti de cave après 3 heures en carafe. Y avait au moins 3 heures de trop tant çà puait la volatile. Aussi un gros côté pomme blette, donc pas la jolie pomme du cidre de glace.
A oublier.




Pelandrova
.
Rosé ... malgache.
Pas la peine de donner le producteur tant c'est au delà du réel.
Juste abject.
Par pure charité chrétienne je ne dirai pas qui m'a offert cette chose dont je ne comprends pas qu'on ait pu la laisser entrer sur le territoire national.






le Clos la Lanterne (2013) de Benoit Gautier.
Sortir ce joli Vouvray sec à ce stade, c'est un infanticide.
Découvert lors du dernier salon des vins de Loire.
Fruits secs, notes florales, léger boisé vanillé. En bouche grosse tension, minéralité de bon aloi, avec du gras autour.
A oublier quelques années encore !






Difficile en fin de soirée ce Grand Cru Steinklotz (2005) : Pinot gris chez Xavier Muller.
Un mélange de fruits confits et de champignons au nez.
Bouche intéressante, mais un peu trop de résiduel à mon goût qui amène sans doute ce petit côté caramel.
Intéressant aromatiquement, mais équilibre qui me chiffonne.
Finalement pas mon genre de vin même si je n'ai pas vraiment de reproche à lui faire.







J'avais aussi sorti un triste Muscadet (2013) que je ne citerai pas par pure Miséricorde, un Hengst (2009) chez Barmès Buecher qui était irrémédiablement mou et oxydé, mais aussi, mais surtout !, une très belle Divine Miséricorde (2010) du Château Mondoyen.
Là, il y a du vin !
Superbe !






Et mes petits camarades dans tout çà ?
Eh bien mes petits camarades se sont fait plaisir ...


Bohae.
Vin de framboise coréen.
Avant de l'amener François avait poussé le vice de le transvaser dans une bordelaise. Il avait bien fait.
Étonnant ! au premier abord on aurait dit un rouge un peu léger qui aurait été rectifié au sirop Teisseire par Monsieur Plus ...
Rigolo ce truc. Je me relèverai pas la nuit pour en reprendre ... mais j'exclus pas d'en acheter





Ça s'annonçait mal : François a fait le tour de mes tire bouchons, l'un après l'autre, pour finir au bilame et arriver (de main de maître) à sortir un bouchon pourtant en bien piètre état.
Ça n'a pas raté : il était bouchonné, le magnum d'Ausone (1986).
Malédiction.
Fort heureusement un magnifique Défi de Fontenil (2005), lui aussi en magnum, est venu faire oublier la déception : long, complexe, charnu, équilibré, élégant. Le tout dans une multitude de superlatifs. Splendide vin !






Le Talisman n'aura pas suffi à protéger ce vin Géorgien (de 1996) des Brett et des TCA.





De Bulgarie, Petit ENIRA (2010).
Vin végétal et violemment astringent.
Oops.


De Crête, le Polimorfos (2010) n'est pas si polymorphe que çà puisqu'il ne connait que deux formes : les Brett et les TCA.
Oops à nouveau.

En Inde ?
Grover Vineyards.
Bouchonné lui aussi.
Tant pis pour ce Cabernet sauvignon.


Château Trillol
(2008), un Corbières bien fait qui sent bon la garrigue.
Joli à boire là, maintenant.



La bonne surprise de la soirée ?
Ce Miolo (2012) : un Merlot brésilien qui s'est fort bien comporté !
Du fruit noir très mur, pour un joli vin.

Troisième fois que je goût cette cuvée, par forcément le même millésime : là on était en 2008 pour ce "Vin de Tahiti" (qui ne vient pas du tout de Tahiti mais des Tuamotu).
Bien qu'ayant passé mon bac au Lycée Paul Gauguin de Tahiti (académie de Besançon) je vais dorénavant éviter de renouveler l'expérience tant c'est décevant.
C'est pas vraiment mauvais, c'est juste plat et sans grand intérêt.


Joli nez mais vin austère, strict et, autant le dire, plus que vaguement végétal pour cette Cuvée des Côteaux (2005), Cornas de Robert Michel.











Bien d'autres bouteilles encore, certaines que j'ai photographiées, d'autres non.

A ce stade je zappe ... au risque d'oublier de jolies chose.













Il me faut juste mentionner ce Faraon sec comme un coup de trique qui n'a
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pas été sans me rappeler le monstrueux car hors normes Rancio sec "Cap de Creus" découvert il y a bien longtemps déjà !

J'aime.





















L'abus d'alcool nuit à la santé, à consommer avec modération

(pour certains vins c'était très facile)







Commentaires

  1. pour le cornas, min 4 heures de carafe pour l'amadouer sinon on passe à côté, et surtout à boire pas frais (18°). :)

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    1. Probable, ouais.
      D'ailleurs Daniel Sériot a une vision de ce vin légèrement différente ou, en tous cas, plus nuancée :

      "La robe est soutenue de couleur sanguine à violine.
      Le bouquet net et ouvert est dominé par des arômes de cerises, et de baies de sureau, d'épices ( dont un net poivre), avec des notes de violettes.
      La bouche est tonique, les tannins un peu fermes enrobés par une chair fine se trament dans un corps fuselé et fruité. La finale est plus tannique, plus stricte, encore austère, soulignée par des fruits frais, et de poivre, avec des notes végétales en ultime sensation.
      Note plaisir 12.
      A attendre dans ce millésime fortement tannique."

      L'ensemble de ses commentaires :
      1.
      http://rivedroite.canalblog.com/archives/2015/09/21/32653489.html

      2.
      http://rivedroite.canalblog.com/archives/2015/09/22/32662057.html

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    2. assez d'accord avec son commentaire. 05, je touche pas.

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