En remontant la Loire avec du popcorn sans gluten

Depuis le temps que Sylvain et Leslie devaient venir vider quelques godets, il fallait bien que cela finisse par se faire.
Cela s'est donc fait.
Etait ce avant ou après le meurtre à l'aide de vins en BioD ? Je ne sais plus mais, en tous cas, c'était tout proche.

Au dernier moment j'avais décidé de rester en blanc (plancha de poissons et crustacés oblige) et de leur faire remonter la Loire, à l'aveugle et bien sur sans les en prévenir.



Ils sont mignons alors ils ne sont pas venus les mains vides mais pleine d'un fort beau Champagne millésimé : Mennetrier (2004), majoritairement Chardonnay.
Ils m'avaient précédemment fait goûter le BSA, que j'avais apprécié. Nous sommes donc passés au 2004.

Même combat : beau vin avec un du volume en bouche tenu par une agréable tension et une non moins agréable complexité aromatique depuis le fruité / floral jusqu'aux premières notes amenées par le tout début d'évolution.
Ça se boit vachement bien et c'est bien mieux qu'une mise en bouche !


Ensuite je leur ai donc fait remonter la Loire à l'aveugle, et en commençant en Muscadet.

C'est bien quand c'est toi qui reçois : çà permet de faire le malin en sortant des quilles sur lesquelles tu te gaufrerais à coup sur si on te les faisait goûter.



Beau
terroir "Vallet" (2012) au Château de la Ragotière.C'est du Melon et on est en Muscadet. Une fois que t'as dit çà, tu oublie tous tes prétendus repères sur le secteur et tu peux goûter ce vin.
Aromatique complexe depuis les fruits à noyaux, les agrumes jusqu'à une belle minéralité. Bouche ronde, ample, gourmande où la chair est équilibrée par la fraîcheur. Très minéral en bouche aussi.
Ca n'évoque clairement pas l'image habituelle du Muscadet, c'en est pourtant un, et remarquablement réussi.




On enchaîne chez Benoit Gautier et son Clos la Lanterne (2013).
C'est un infanticide tant ce Vouvray a du potentiel.
N'empêche : potentiel ou pas, il est déjà superbe et çà va être compliqué d'attendre les suivantes !
Fruits secs, poire, brioche, épices douces (gingembre). Silex, bien sur. En bouche c'est mûr, plein, ample, avec une belle sucrosité (même si le vin est sec) et un bon gros équilibre avec le squelette acide qui mène jusqu'à la finale longue et aromatique.
Superbe vin !






C'était ma soirée infanticide des clos puisque dans la foulée je sortais un Clos Paradis (2014).
Une autre très jolie quille par son association des notes minérales, fruitées (citrus) et végétales (noble, le végétal !).
Belle fraîcheur, ampleur, équilibre et élégance en bouche.
Très beau vin là aussi ! Et, là aussi : pas touche à celles qui dorment en cave avant un bon bout de temps.

Pour faire bonne mesure (moins d'une bouteille par personne çà fait pas sérieux) je descendais chercher un autre Vouvray, dans un autre style et un autre millésime : le Silex d'Orfeuilles (2012).J'aime bien passer au Domaine d'Orfeuilles : d'abord on se chatouille sur la biodynamie, le soufre natif, la pétrochimie et toutes autres sortes de figures imposées quand je crois un biodynamiste qui me connait un peu ... puis on se met d'accord sur les vins.
Nez de fruits à noyaux et d'exo, notes de .... silex, bien sur. Bouche tendue, beau squelette acide enrobé d'une chair au beau volume. Belle finale sur la délicatesse.
Le style est différent de celui de Benoit mais on retrouve quand même un air de famille, comme entre deux cousins éloignés.







Le lendemain nous nous retrouvions à Darwin. Pour y prendre une bière.
Ouais, une bière.
Moi même je le crois pas.




Avec la bière on a pris du pop corn. Sympa le pop corn.
Très sympa.
Étiquette un peu fatigante dans la mesure où on nous y annonce fièrement que le pop corn est sans gluten
T'en connais, toi, du maïs avec gluten ? Moi pas.
Donc, bon, l'argument hein ?






Le bon côté est qu'ensuite nous avons rôdé dans le lieu, qui est plaisant.
L'autre bon côté c'est que quand t'es avec des gens que tu connais ils te le montrent.
Alors y a eu quelques vannes sur ma présence (et mon intérêt) devant ce splendide crâne de cerf qui trône sur un mur.
Qui me lit ne serait ce qu'un peu saura de quoi il s'agit.










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