La frênette la plus chère du monde

Ces jours ci il semble de bon ton de commenter la mise en marché du vin le plus cher du monde.
On pourra se faire une idée de la chose en allant voir ici : click.

J'aurais pu, peut-être même dû, me livrer à cet exercice : les bons coups sont rares et c'était une occasion inespérée de relancer ce blog marmotteux.

Ce billet, je le vois sans peine : un truc (plus que) vaguement sarcastique, à grand renfort d'éditions originales.
Un peu de Maupin pour l'agronomie (et la plantation des vignes) à la fin du XVIIIème siècle, une dose de Guyot pour la même chose mi XIXème et puis tantôt Jullien, tantôt Franck pour l'encépagement des Graves et, plus généralement, du Bordelais au début du XIXème.
Peut-être y aurais évoqué le Clos Manou (1850) de mes amis DiefSaint Christoly Médoc), un vin issu de Merlots (et quelques Cabernets de ci de là dans la parcelle) plantés en franc de pied - en 1850 ! - et dont ils sortent 600 bouteilles par an. Certaines - trop peu - dorment au fond de ma cave. Belle occasion de goûter ces vins d'avant le phylloxéra avec des vignes plantées avant le phylloxéra et dont les manquants ont été replantés à l'identique.
J'aurais même pu en remettre une couche avec (ou plutôt contre) ce cher Jacky Rigaux avec qui je me suis si souvent fritté par blogs interposés, et qui a récemment sorti un bouquin sur Liber Pater et le bon goût d'avant qu'il semble si bien connaître (faut dire qu'il est super vieux, Jacky Rigaux).

Autrement dit j'aurais commis un truc polémique et mordant. Le genre qui fait de l'audience.
Mais non : j'ai vieilli, mûri, me suis calmé et suis maintenant d'un calme et d'une sérénité à faire pâlir d'envie un moine zen sous anxiolytiques.

Tout cela est derrière moi, super loin.
Ma série en cours sur Punkovino en témoignera, s'il en est besoin.
Calme, luxe et volupté prévalent désormais, sur ce blog.

A propos de luxe : j'aimerais profiter de cette occasion pour annoncer la sortie de 
la Frênette la plus chère du monde

En 2012, j'avais fait une première cuvée expérimentale.
Pour caler le process.


Car ressusciter le passé, même sur les bases d'une recette bénédictine, n'est pas un exercice facile.

Et çà n'a pas toujours été facile.



Mais ce fût un grand succès, bien au delà de mes espoirs les plus fous.

Nous y sommes brillamment arrivés !

En conséquence de quoi, certains privilégiés ont eu le plaisir  (le privilège !) de goûter ce nectar venu des tréfonds du passé.
Parmi eux il en est qui ont souffert de quelques embarras gastriques suite à cette inoubliable dégustation (inoubliable surtout pour eux, diront les esprits chagrin). C'est la preuve incontestable que lorsque, sur la contre étiquette, je mentionne les vertus dépuratives de la frênette, je ne raconte pas que des conneries !
C'est d'ailleurs assez dingue : la frênette a des vertus médicinales qui ne se manifestent pas de la même manière sur tous ceux qui la consomment. Ce qui atteste d'un incroyable (et pourtant vrai) pouvoir d'adaptation aux besoins de chacun.
Oui : tu ne bénéficiera des vertus dépuratives que si tu en as vraiment besoin. Si c'est le cas réjouis toi, petit veinard : tu fais partie des élus !


En août 2019, car comme chacun sait les feuilles de frêne doivent se cueillir le 15 août, mon équipe technique (essentiellement composée de sorcières aveyronnaises) et moi même lancerons la cuvée 19.
Tant la cueillette que la fermentation se feront au Domaine, à la Jasse d'Hermann, qui est au milieu de la frênaie, sur un nœud tellurique.

Dès lors j'ai le plaisir de vous annoncer que la souscription est ouverte, pour 50 bouteilles d'un litre et au tarif préférentiel de 50 000 € la bouteille.

Je précise que ce tarif est TTC et que, comme nous ne reculons devant aucun sacrifice pour satisfaire nos clients, c'est franco de port !

Une affaire, et l'occasion unique de goûter une authentique boisson ancestrale (en bénéficiant de ses enthousiasmantes propriétés).




Commentaires