Punkovino #4 : pas cons les cochons


(ce billet fait partie de la série "Punkovino"
qui commence juste là)




L'épisode 4 de Pukovino nous ramène en France, la preuve ici


Nous sommes avec Alban Michel, et les infographies sont toujours aussi ineptes 






"Pour faire du vin faut il un diplôme ?"
Et pour faire des bancs titres débiles, il en faut des diplômes ?
Bien sûr que non : pas besoin de diplôme pour faire du vin. En revanche certains diplômes permettent de mieux comprendre les mécanismes en jeu ... ce qui peut, par exemple, aider à s’affranchir d’un paquet de trucs,  sans risque de se vautrer.
Il me semble en effet qu'apprendre, savoir, comprendre c'est le moyen de maîtriser savoirs et savoirs faire et, ainsi, de s'affranchir de bien des contraintes. En particulier lorsque l'on veut sortir des "Nature" droits et purs.



"et puis après faut savoir que je suis pas vigneron, je suis pificulteur.
Et la pificulture c'est quelqu'un qui fait du pif"
Ok, pas de bol : on est tombés sur un comique naturel qui a bouffé un clown pas frais.
C’est le problème avec les clowns sans sulfites ni conservateurs : souvent ils partent en vrille pendant le stockage et après ils sont à peine consommables.

Ça fait des dégâts.


"ce qui est fatiguant dans les vendanges c'est pas de travailler : c'est l'apéro"
Je confirme : le clown aurait dû être retiré de la vente depuis une éternité
Mort de rire, sinon.


"on peut faire du vin simplement, je vois pas pourquoi je vais me compliquer la vie. 
Il faut pas se laisser endormir par les discours qui font croire que c'est compliqué"
Au delà du fait que ceci est dit sur fond de vignes où y a quand même quelques pieds manquants,

 

je m'inscris en faux : ma conviction est que se simplifier la vie - en particulier sa vie de pificulteur  (mon Dionysos mais que c'est drôle. M'en lasse pas) - c'est trop souvent s'exposer à simplifier ses vins.
Ou alors, tu peux te simplifier la vie tout en réduisant ce risque à sa plus simple expression si tu as, auparavant, pris la peine d'acquérir les savoirs et savoirs faire évoqués plus haut (qui, je te l'accorde, ne nécessitent pas nécessairement un diplôme).



"Cette année, tu vois : on a quand même du raisin"
Ca tombe bien, c'est un peu le principe de base, quand on veut faire du pinard ...

A propos de faire du pinard, comme je commence déjà à fatiguer : j
e te passe le discours "explicatif" de la transformation du raisin en vin, un truc globiboulguesque en mode "et puis y a un moment".
Trop de la balle, les documentaires aussi bien documentés.

Sinon nous apprenons que les sangliers :

"c'est sur ils vont plutôt manger les raisins bio que d'aller chez le raisin chimique. Ils vont pas manger du Monsanto, hein les cochons ?"
Pas cons les cochons !

Comme quoi on peut peut-être faire du vin simplement, mais on peut dans le même temps expliquer la vie de façon simple (simpliste ?) à l'aide d'un prisme unique, et peut-être un rien réducteur.
Ce doit être super confortable cette vision univoque et ce discours dogmatique sur tout ce qui t'entoure.
Perso ça me fait aussi bien flipper.






Mais
au delà du fait que la convocation systématique de Monsanto comme repoussoir me pête sérieusement les couettes : ce qui me fait surtout flipper, c'est de voir un type la nuit dans les vignes, prêt à tirer à hauteur d'homme avec des munitions à sanglier.



Psychopathes.
D'accord on a bien compris : ni Dieu ni maître. De là à balancer des bastos à la volée ...

C'est le truc qui me mettrait presque en mode carbonique ta mère.


Vraiment pas frais, le clown.






Commentaires

  1. tu fais un blog? tu as gouté ces vins ? tu n en parle pas, dommage t aurais eu un truc à dire. pauvre type.

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    1. Cher inconnu, une remarque avant de vous répondre :
      je trouve que venir me donner une leçon de déontologie - qui s'achève par "pauvre type" - sous couvert d'anonymat n'aide pas à vous rendre crédible.

      Quant au fond de votre remarque :
      il ne vous a pas échappé que je ne parle pas des vins d'Alban Michel. C'est que ce n'est pas le sujet !
      Ici, je commente un format court qui nous est vendu comme un documentaire. Et ce documentaire je le trouve consternant.
      Alors je le dis, et je dis pourquoi.
      De toute évidence la qualité des vins n'a rien à voir là dedans. Je n'exclus pas qu'Alban Michel lui même n'ait, peut-être, rien à y voir !!
      En effet ici il s'agit uniquement de ce qu'Arte nous donne à voir et à entendre de ses interventions. De ce qu'ils en ont gardé au montage.
      Or je sais par expérience que le montage ne reflète pas forcément ce qui a été dit, pas plus que le contexte dans lequel cela a été dit.
      Alors les quelques minutes diffusées sur Arte sont-elles représentatives ? Je n'ai aucun moyen de le savoir et me borne donc à donner mon avis sur ce qui a été diffusé.
      Ca me fait rire et, dans le même temps, çà vous énerve ? c'est donc que j'ai dû réussir mon dosage.

      Mais à propos de "donner un avis" :
      je reviens bien sur illico à ma règle de base et ne validerai donc plus ce genre de commentaire (anonyme + insultant + rien à dire).

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    2. attention à la secte André, ils tirent la nuit sur les cochons alors t'imagine sur les marmottes....

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  2. Enfin de retour ��
    Quel plaisir de te lire !

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