Pour cette bibliographie rétrospective de la viticulture audoise il n'était sans doute pas utile d'aller chercher si Caton, Columelle ou Pline (les seuls dont je possède des traductions françaises crédibles) évoquaient les vignes et les vins de la Narbonnaise.
Une référence pré phylloxérique (le bien connu Jules Guyot) et une post phylloxérique (Georges Barbut, qui passe osuvent sous les radars) y suffiront.
Dans "sur la viticulture du sud-ouest de la France" (édition originale en 1867), le grand Jules consacre les pages 43 à 56 à l'Aude, ses vignes, ses vins.
Un peu plus loin, il suggèrera de renouveller l'encépagement afin de mener les vins à un niveau qualitatif supérieur :
Quant à lui, Georges Barbut fut Directeur des Services Agricoles de l'Aude et, à ce titre publia année après année ses "Etude sur le vignoble de l'Aude et sa production" dont je possède plusieurs ezxemplaires mais, ici, n'en retiens qu'un : celui de 1913.
Extraits :
Evolution des surfaces plantées en vigne et de la production de vin de 1850 à 1913 :
Répartition du vignoble (et des principales autres cultures) dans le département :
Et une thématique très actuelle : l'eau !

Notons que quand bien même il évoquze les bienfaits de l'irrigation, il s'agissait ici avant de tout de submersion des viognes afin de luttre contre le phylloxéra.
Mon lien avec l'Aude est plus récent.
Forcément.
D'abord par mes grands parents qui vivaient à Carcassonne (où je suis né) car mon grand-père qui dirigeait l'usine à gaz de Bédarieux avait déménagé vers Carcassonne (et son usine à gaz) lorque ses enfants les plus âgés - dont ma mère - furent en âge d'aller au collège.
Puis par ma mère qui prit la direction de l'école ménagère de Saint-Laurent de la Cabrerisse (qui devint ensuite un collège agricole) où je fis ma maternelle puis mon école primaire avant d'aller au collège de Lézignan Corbières.
C'est à cette époque que les Bérail (surtout Jean) firent mon éducation au vin avec son Roque Sestières.
Ce n'est que bien plus tard, devenu oenologue, j'appréciais la qualité de ces si beaux blancs des Corbières !
C'est aussi à cette époque que je découvrais le Cellier des Demoiselles puisque chaque année scolaire commençait par une visite de la Cave Coopérative avec les instituteurs (d'abord Mme Brousse, puis Mr Carañana).
Sans doute y avait il dans l'une ou l'autre classe, l'un des vignerons qui ont subi les récents incendies. Je suis incapable de les identifier le seul nom quoi me soit connu est celui de Paul Berthier, croisé lors de son DNO à Toulouse puisque j'y intervenais alors, en microbiologie du vin.
En revanche je me souviens de la Nielle, où j'allais pêcher avec Pierre, mon ami (après un passage éclair chez Mr Verger).
Quoiqu'il en soit : l'Aude, les Corbières, Saint-Laurent de la Cabrerisse, le Cellier des Demoiselles (et tant d'autre ont brûlé).
Il faut arrêter de faire semblant de croire que en buvant du vin qu'ils ont déjà vendu on va les aider.
De faire smeblant de croire qu'en vidant une ou deux chopines des millésimes antérieurs de Corbières ont va aider ces producteurs à compenser les pertes et dégats de 2025.
Non : boire un canon ça ne sauve pas un vigneron.
Celà permet, tout au plus, de se donner bonne conscience à peu de frais.
C'est naze.
Pour être, pour espérer être, efficace il faut faire des choix.
Le mien, vous l'aurez compris, me mène droit au Cellier des Demoiselles dont Anael Payrou, le Directeur, a créé une cagnotte dont le lien se trouve ici même, à portée de clic.
Si vous voulez vraiment les aider vous savez ce qu'il vous reste à faire : aujourd’hui vous ne buvez pas de vin. Et l’argent que vous auriez mis dans votre quille du jour vous le mettez sur la cagnotte. Alors et alors seulement l’intégralité de la somme ira aux vignerons.
(et si en même temps vous pouvez continuer à boire du Corbières : c'est super … mais sachez que picoler, ça ne suffira pas à effacer les effets des incendies !).
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