Ca commencé par mon retour au Congrès des œnologues après bien des années d'absence. Ce congrès j'en parle dans un précédent billet que l'on trouvera là.
J'y évoque une belle soirée dans les arènes de Béziers (qui s'avèrent avoir été construites par le grand père d'un de mes récents contacts Facebook. Un tout petit Monde, et tout ce genre de choses !), soirée au cours de laquelle je devais faire la connaissance de quelques vins, et des gens qui sont derrière.
Parmi ces vins il avait un joli Pic Saint Loup.
Les vins du Pic, je les ais découverts il y a bien longtemps, alors que je commençais à bosser pour Lallemand et, donc, à rencontrer les gens de l'ICV : boire du Pic Saint Loup était alors un genre de rite initiatique.
Là, il s'agissait d'un vin du Château la Salade Saint Henri : Aguirre, en 2012.
Jolie bouteille découverte tout d'abord sur le pourtour des arènes, parmi les vins proposés à la dégustation puis, avec plaisir, sur table puisque je voisinais avec Anne Donnadieu, la vigneronne.
Belle couleur grenat soutenu et profond, notes encore très jeunes.
Nez expressif, déjà bien ouvert sur les fruits noirs murs, les épices douces et une pointe florale.
En bouche l'attaque est ronde, sur une très bonne structure tannique qui donne dans la puissance, mais en douceur. Bel équilibre. Confortable longueur en bouche, joli retour aromatique sur le fruit mur.
C'est un assemblage réussi de Syrah, Grenache et Mourvèdre (du moins si j'en crois mes notes gribouillées sur un morceau de papier abondamment froissé), pour un prix à la bouteille de l'ordre de 15 € je crois.
Très joli ... du coup nous avons fait un échange (enfin ... je suis reparti avec deux bouteilles et il faut que je repasse au Domaine leur en poser deux sorties de ma cave, sans doute l'une en Médoc et l'autre en Libournais !?).
L'autre rencontre s'est faite peu après : je revenais dans l'Aude où je suis né et où, au désespoir de Jean Bérail, sont également nés mes premiers dégoûts vineux.
C'est assez honteux d'ailleurs, tant les blancs de Jean étaient remarquables !
Ben oui : au plein milieu de cette terre de rouges, en pleines Corbières, il y a quelques dizaines d'années Jean vinifiait des blancs de très belle facture (mais je ne m'en suis rendu compte que bien plus tard).
Je revenais dans l'Aude, j'y revenais pour me remettre à un exercice que j'affectionne : une présentation plus ou moins technique et applicative auprès de vignerons.
Un truc sur la gestion de la FML et les interactions levures et bactéries.
Avant de parler il fallait manger (remarquable traiteur !) et surtout boire.
A table, je me retrouvais à côté de la vinificatrice du Château Guilhem. Je dis la vinificatrice et non pas l’œnologue, car elle est actuellement en formation adulte en DNO, à Toulouse ... où elle a donc subi une de mes interventions à propos de mes copines les levures.
Un genre de retrouvailles, plus qu'une rencontre : la rencontre était avec son vin qui nous a été servi au début de ce bel et bon repas.
Le Grand Vin, un blanc sec : assemblage de Chardonnay et de Sauvignon.
N'en déplaise à Jean Bérail, le déclic vineux fut, pour moi, un blanc de la Côte de Beaune. Du coup je crains un peu les Chardonnay du sud et leur chaleur ... parfois leur boisé envahissant, pour ne pas dire écrasant.
Or là il y a du vin, avec un bel assemblage de Chardonnay et de Sauvignon qui se parlent et se complètent. Et un boisé qui sait se montrer discret, élégant et déjà bien intégré, quand bien même on n'est qu'en 2014.
C'est gras et ample sans être lourd. Nez séduisant, beaux arômes de bouche. Belle finale.
J'aime beaucoup. L'accord sur les St Jacques de l'entrée (photo de gauche) est très réussi.
Sur ce coup là je n'ai pas fait d'échange mais j'aurais dû ...
J'y repasserai tôt ou tard !
Deux très jolis vins qui donnent un grand plaisir à être bus.
Pour autant, et comme d'habitude : l'abus d'alcool est dangereux, à consommer avec modération.
Pas de salade, juste un lien
RépondreSupprimerhttp://hlalau.skynetblogs.be/archive/2014/09/14/domaine-de-la-salade-saint-henri-au-pic-saint-loup-8281636.html