Les roquets aboient et la Master Class passe


J'ai tout récemment croisé le flyer du prochain Salon Buvons TerroirS de Paris.
Que nous propose-t'il ?




Oui : il y a des master class.
La master class, pardon : la Master Class, c'est le truc ultime. L'atelier animé par l'expert intégral, abouti, quelqu'un qui fait autorité.
Quel en est le programme ?













Je passe sur la dégustation géo-sensorielle.
En effet si ce que j'ai pu en lire ne m'a jusque là pas convaincu, que Marcel Deiss fasse autorité sur le sujet me semble évident. 


 

Ce : "Liber Pater, le goût du vin retrouvé" me gène bien davantage.
D'autant plus dans le cadre de ce qui se veut une Master Class.
Car cette confiscation du goût du vin m'est purement scandaleuse. Et, donc, il y aurait un goût du vin longtemps disparu car galvaudé, sacrifié, abandonné aux marchands du temple ? Et là, soudain, paf : le revoila, le revoilou.
Ben voyons donc ...
Quant au reste de l'histoire je vous renvoie à mon récent billet qui, à l'aide de l'Histoire, traite de cette histoire. En conséquence de quoi je n'y reviens pas.


  

A propos de trucs scandaleux : la présentation de cette Master Class à propos du Cuivre en viticulture en a toutes les apparences.
Pardon :
"Les lobbys oublient ces vérités pour le faire passer pour un pesticide de l'agriculture biologique" ?
En matière d'enfumage on touche au grandiose.
Que le Cuivre ne soit pas que un pesticide, tout le monde en sera d'accord. Pas la peine d'organiser une Master Class pour nous en convaincre.
Faut-il comprendre de ce qui précède que les bios qui utilisent du cuivre sur leurs cultures ne l'utilisent pas pour ses propriétés fongicides ? que tout çà n'est qu'une grossière manipulation de Big Pharma ?
Que je sache le Cuivre est un fongicide de contact qui agit tant sur les champignons que sur les bactéries. A ce titre il est largement utilisé en agriculture (bio ou pas).
Et sur les métaux lourds en général et le cuivre en particulier je vous renvoie à l'un de mes  billets qui traite du sujet.


Vient alors un expert intervenant sur un sujet grave : ce qui compose réellement nos vins, et l'information des consommateurs à ce propos.


Il s'agit ici du site "dans ma bouteille" et de son promoteur.
La première page du dit site étend fièrement son étendard, que voici :   

J'ai déjà évoqué ce site, à l'occasion d'un précédent billet : "Défense du consommateur ? rions un peu ...".
Ce billet a été lu et relayé par l'animateur de la Master Class : Adrien Tréchot.
Alors à l'annonce de cette Master Class, je suis retourné voir le site et ce qui y est indiqué. Au cas où ils auraient corrigé ces erreurs manifestes. Au moins certaines.
Visite inutile : la bentonite œnologique y est restée un additif et un anti-agglomérant, la caséine y est elle aussi un additif. Les levures y sont toujours des additifs.
J'arrête là l'inventaire.
Simplement redire qu'aucun de ses produits n'est un additif puisque aucun n'est retrouvé dans le vin fini.
Tiens : si vous voulez voir de la bentonite videz donc un paquet de Smecta
© dans un verre d'eau, ou de vin si vous êtes rigoureux. Cette poudre grisâtre qui gonfle, c'est de la bentonite (une smectite en l'occurrence). En avez-vous déjà vu dans une bouteille de vin !?! même dans ceux dont "dans ma bouteille" nous dit que la bentonite en est un ingrédient ?

Je sais : il est inutile que j'indique à nouveau que la bentonite œnologique n'est pas un anti agglomérant mais l'exact contraire, pas plus que les pectinases ne sont des agents de texture.

Bref : Adrien Tréchot et son "dans ma bouteille" informent toujours aussi mal le consommateur sur ce qui se trouve dans le vin qu'il consomme.
En outre, si le sujet est le consommateur, sa santé, les risques pour cette dernière : pourquoi ne pas plutôt évoquer la teneur du vin en amines biogènes, ochratoxine A, éthanal ou carbamate d'éthyle ?  (du coup, confinement oblige, je me dis que je pourrais m'y mettre ... à suivre !).

Sur de telles bases, elle va être belle la Master Class.

A peu près aussi belle, je le crains, que ce qui suivit la publication de mon billet par le dit Adrien Tréchot et son commentaire par ses petits camarades. Pour l'essentiel l'habituelle fine équipe qui s'en donne régulièrement à cœur joie quand j'ai le malheur de leur déplaire. Donc assez souvent quand je parle œnologie en réponse à telle ou telle de leurs déclarations fracassantes.
Il est tellement plus simple d'insulter un type (moi, en l'occurrence) et le traîner dans la boue plutôt que de corriger ses erreurs et de passer à autre chose ! Cet épisode témoigne remarquablement bien de la primauté des croyances, et de la violence sur l'écoute et la raison.

Florilège pour vous en convaincre, avec mes réponses qui, je le sais bien, ne servent à rien. Mais je crois pourtant que certaines choses gagnent à être dites, même en sachant pertinemment que c'est inutile.
En conséquence :



Que je sois un sale type chacun en jugera à l'aune de ses propres références. Quant à la prose puante, force est de constater que j'ai ici deux redoutables concurrents.
Ceci dit : s'il est vrai que je suis un petit monsieur qui ne mesure qu'1.73 m, prétendre que je suis planqué comme un couard derrière mon ordinateur est d'une connerie qui confine au grandiose.
Je suis tellement bien planqué que mon nom, mon prénom et ma photo sont très clairement indiqués sur ce blog dont je signe très visiblement tous les billets. En outre cette exposition permanente permet de faire le lien avec les 20 ou 30 dernières années de ma carrière professionnelle (que cette fine équipe n'en finit pas de me jeter à la face).
Je dois en outre préciser que le roquet t'emmerde, mon grand. Du haut de ses petites pattes il te pisse à la raie, le roquet. Sache que lorsque je vais à une dégustation (où, sauf erreur, nous ne nous sommes croisés qu'à une seule occasion : celle ci) ce n'est pas pour évangéliser les foules mais pour goûter les vins et les apprécier, ou pas, et ce quelle que soit la chapelle revendiquée par leur géniteur.
Sinon, quand t'auras fini de faire dans le dégueulasse, tu t'en prendras peut-être (enfin) au démontage de mes argumentaires techniques.
Tiens, commence donc par mon billet sur "dans ma bouteille" : il est court et simple. On t'écoute pépère. La première étape est super simple : sur la nature et la fonction des produits cités, techniquement parlant qui a raison ? "dans ma bouteille" ou moi ?
Je crains que ce ne soit moi. Ne t'en déplaise.





A propos de donneur de leçons au style (peut-on réellement parler de style ?) ordurier, puant, agressif et qui est incapable d'écrire deux phrases sans tomber dans, justement, les comportements de chef de gang : en voici un bel exemple. Abject. Comme toujours.





Vous, lorsque nous nous croiserons à nouveau (car, vous le savez bien : tôt ou tard nous nous croiserons) merci de m'ignorer. Ça m'évitera de me rendre inutilement désagréable. Et restez donc dans votre ignorance crasse puisque, visiblement, vous vous y plaisez.



Au milieu de ce cloaque, mention particulière à toi, Dève.
Toi qui as assisté à mes interventions en DNO et qui sais donc mieux que tous les autres ce qu'est ma position à propos du vin, de la vinification, des produits œnologiques en général et des levures en particulier.
"ce qu'elles sont, ce qu'elles font et comment on les utilise ... ou pas", pour reprendre le titre de mon premier PowerPoint de 1ère année de DNO.
Toi qui es venu déguster et manger à la maison, toi que j'ai essayé d'aider tant dans ta recherche professionnelle que pour ton projet d'installation.
Tout ce que tu trouves à dire c'est une notification à Nicolas & Jean-Baptiste ?
Oh, ne t'y trompes pas : je ne te reproche pas de ne pas dire que, vraiment, je suis un type super cool et tellement drôle. Tu as parfaitement le droit de penser que je suis un gros con, et même un roquet.
Ce n'est pas çà. Car ce que je te reproche vraiment c'est que, après tout, toi aussi tu es œnologue. Tu sais donc parfaitement que tout ce que je dis dans le billet qui donne lieu à ce déballage ordurier est parfaitement exact, que ce site "dans ma bouteille" compile des âneries d'une bêtise abyssale.
En plus au nom de l'information du consommateur !
Et tu ne dis rien ?
Même pas seulement quelque chose de ce genre : "ce mec est une grosse merde, mais le sujet des intrants en œnologie il connaît, et là force est de constater que c'est lui qui a raison" ?


En fait personne ne dit rien (pas même la personne qui m'a fait parvenir les copies des messages Facebook qui sont copiés ci dessus. Nous nous en sommes expliqués.).
Alors quoi ?
Peur de prendre des coups virtuels en signalant que ce que je dis est vrai et que c'est facilement vérifiable ? peut-être.

Peur de perdre la vente de quelques bouteilles en mettant un carton rouge aux deux orduriers de service ? peut-être.

Alors j'en profite pour remercier à nouveau ceux qui, par le passé, on mouillé la chemise pour indiquer qu'il était peut-être envisageable que parfois je puisse éventuellement avoir raison. Voire un peu plus que parfois et éventuellement. En matière de blogueurs je pense en particulier à Eric Bernardin, à Hervé Bizeul ou à Nicolas de Rouyn. A Nicolas Lesaint aussi, bien sur.
Il y en a d'autres, et c'est rassurant. Mais ils n'ont pas de blog.


Mais sinon, c'est moi qui suis planqué comme un pleutre.
Et la marmotte elle fait quoi ? elle est planquée dans son terrier ?

Ça va être grand cette Master Class.
Surtout si, dans la salle, il y a des questions à propos des propriétés anti agglomérantes des bentonites œnologiques.



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