Drywhite January #2 : Le Blanc de Fontenil (2019)


Mon DryWhite January #2 reste bordelais.
Plus ou moins.
En effet, si #1 est un Bordeaux blanc sec, ce #2 est un Vin de France.
Élaboré à Bordeaux.
A Fronsac.

J'ai sacrifié cette première bouteille (car je n'avais jamais ouvert ce vin) sur une écrasée de pommes de terre aux truffes et Saint Jacques.


Et çà passait fort bien, même si le vin est encore loin de truffer (si tant est qu'il en vienne un jour à truffer. J'aimerais assez, ceci dit). On n'était donc pas sur des associations de semblables mais plutôt sur des échanges menant à des renforcements mutuels.


Oui : il s'agit du "Blanc de Fontenil", dont 2019
est le premier millésime.
J'ai découvert ce vin lors des dégustations en primeur, au Laboratoire Rolland
. Je l'évoquais parmi quelques autres vins de la rive droite.


Nous (Daniel Sériot, Dany Rolland et moi même) l'avions alors goûté sur un très bel échantillon.
Depuis j'ai acheté quelques bouteilles parmi les 2200 qui ont été produites.

C'est donc de l'une d'entre elles qu'il s'agira, dans la suite de ce billet.

Nota :
l'assemblage que je donnais alors est l'assemblage du vin fait. La fiche technique donne l'encépagement (à savoir : 32% Sauvignon Blanc / 26% Sémillon / 21% Chardonnay / 16% Sauvignon Gris / 5% Muscadelle).
Il y a une légère variation puisque le rendement diffère selon le cépage.

Une fois la réponse connue, il est bien plus facile de se la jouer Tonton flingueur en lâchant un docte "y en a" à l'énoncé de chaque cépage.
Pourtant y en a.
Y en a, car le Sauvignon est présent avec les notes exotiques (fruit de la passion) et les agrumes, mais il est loin d'être caricatural puisque je ne retrouve pas le végétal. En revanche on est aussi sur des notes florales (fleurs blanches) et fruitées (le Chardonnay ?) ainsi qu'une légère note épicée (l'élevage, déjà très bien intégré).

En bouche le vin est très ample, très rond (disons que c'est le Sémillon qui parle ...) mais avec cette belle acidité qui dynamise la bouche avant de joliment la prolonger.
Beaux arômes de bouche.
Longue finale prolongée par la trame acide.
Le plaisir sans faille de cette finale fraîche et aromatique témoigne de la qualité du vin et de son élevage qui complexifie et soutient le vin sans les aléas de l'amertume trop souvent constatée sur des élevages plus approximatifs.
Très beau vin, remarquablement bien construit.
Je vais essayer de ne pas tout boire trop vite ...


Notons qu'Isabelle et Daniel Sériot ont eux aussi ouvert une bouteille (sur un Saint Pierre déglacé au fumet d'artichaut - avec quelques échalotes - et servi avec les fonds de l'artichaut. Car ça ne plaisante pas, chez les Sériot ! ni en cave, ni en cuisine.).
Le vin ?
Daniel le commente ainsi sur son blog :

« La robe or clair est brillante. Le nez expressif évoque les fruits exotiques mûrs (fruits de la passion, citron mûr, et oranges dominants)  les fines épices douces, les fleurs (dont le tilleul), la menthe fraîche avec un élevage distingué en arrière plan. La bouche est veloutée, tonique avec une chair bien formée, dense, ample et fruitée dans le milieu de bouche. La finale est longue intense, fraîche, avec une fine empreinte calcaire, très aromatique et saline. »


Le Blanc de Fontenil
est e
n vente à 49€ la bouteille sur le site de Rolland Collection.
Dépêchez-vous : sa disponibilité durera probablement moins longtemps que les impôts (il faudrait d'ailleurs que je ne tarde pas trop à en rentrer quelques unes de plus).

 

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